Depuis 2004, je faisais de nombreuses séries de pastels noirs qui envahissaient toute la feuille du papier.
Au début ces dessins étaient parcourus de mouvements et de forces contraires. Puis, ces mouvements se dirigèrent vers le centre du dessin et doucement, insidieusement, des gouffres, des vides de lumières apparurent au centre de mes nouveaux dessins.
Un texte de Platon me revint en mémoire. Un ami de mon père l’avait prononcé lors de la cérémonie funéraire qui eut lieu pour lui en 2001 :
« Aussitôt que son âme était sortie de son corps, elle avait cheminé avec beaucoup d’autres et elles étaient arrivées en un lieu divin où se voyaient dans la terre deux ouvertures situées côte à côte et, dans le ciel, deux autres qui leur faisaient face…Une lumière droite comme une colonne fort semblable à l’arc en ciel mais plus brillante et plus pure… » *
* Extrait de la légende d’Eer Platon, La république, livre X.