FRANCE INTER:
lundi 16 avril 2012, IVAN ILIC, reportage Martine Abat: rencontre avec Mâkhi Xenakis commissaire de l'exposition: "Iannis Xenakis, à l'aube de l'oeuvre" MUba de Tourcoing.
Le reportage de Martine Abat :
Iannis Xenakis était compositeur, il est mort en 2001 et dix ans plus tard, sa fille Mâkhi, elle-même sculpteur, s’est plongée dans ses archives. Elle en a extrait des documents qui permettent de montrer ce qui est à l’origine de son œuvre et comment naissaient ses compositions. On sait que Xenakis, ingénieur polytechnicien, architecte chez Le Corbusier par ailleurs, utilisait de très complexes formules mathématiques. Ces formules et équations donnaient naissances à des courbes, des paraboles, des schémas qui lui permettaient de matérialiser sa musique. On peut voir ces graphiques dans cette exposition, mais aussi de tout petits dessins préparatoires, plus modestes, petits grigris au stylo bic, on peut voir aussi ses lettres, ses projets architecturaux, ses carnets de notes, des photos de Xenakis. Xenakis était très marquée par la mort de sa mère adorée lorsqu’il avait 5 ans, il a grandi seul dans un pensionnat en Grèce. Puis la guerre a fait de lui un chef de réseau résistant, blessé grièvement au visage. Sa vie est imprimée dans sa musique, c’est ce que veut montrer Mâkhi Xenakis, dans cette exposition. Exposition jusqu'au 11 Juin prochain. Pour l' écouter , cliquer ici:
- Egalement, le jeudi 6 Mars 2012, Arles, les fouilles du Rhône, reportage de Martine Abat , rencontre avec l'artiste Mâkhi Xenakis:
J’ai eu envie de faire réagir une artiste d’aujourd’hui, Mâkhi Xenakis, à certaines des sculptures merveilleuses remontées du Rhône. Mâkhi Xenakis est sculpteur, dessinatrice et peintre, ses matériaux de prédilection sont le plâtre et la résine. Elle est aussi un peu grecque par son père et elle aime se perdre souvent dans le Louvre pour nourrir son propre travail, dans les salles d’Antiquité grecques ou étrusques. Elle a choisi de s’arrêter ici devant deux œuvres qui la touchent, un marbre d’abord : la tête étonnamment moderne d’une toute jeune fille qui nous considère de ses petits yeux vifs, et un petit bronze représentant Hercule de pied, toutes fesses rebondies, que Rodin ne renierait pas. Ces deux sculptures ont quasiment le même âge, 2000 ans...